Aux Comores, les jeunes se mobilisent pour réduire les risques de catastrophes causées par l’accumulation de déchets dans la magrove.
Partout dans le monde, la COVID-19 a laissé un héritage difficile, entravant les communautés dans leurs activités de subsistance et altérant leur environnement.
Aux Comores, la COVID-19 a eu des impacts importants sur les mangroves, qui abritent une richesse écologique considérable et sont extrêmement importantes pour la santé environnementale du pays. En effet, avec les mesures de confinement, il y a eu une augmentation de la quantité de déchets produits au sein des ménages alors que les systèmes de collecte des déchets peinaient également à fonctionner. Dans le même temps, les difficultés économiques qui surviennent pendant cette période ont contraint certaines personnes à trouver d’autres sources de revenus telles que la vente de bois de chauffage.
La déforestation excessive, l’accumulation d’ordures ménagères et la destruction systématique de la repousse des mangroves se sont poursuivies rapidement au cours de cette période. Cette situation est encore aggravée par les effets du changement climatique dans cette région de l’océan Indien.
Conscient de la nécessité d’agir vite, Kalathoumi Charif, représentant de la section jeunesse du Croissant-Rouge comorien, a développé un projet axé sur la gestion durable de l’environnement naturel face aux risques climatiques. Son objectif est d’aider les communautés à comprendre l’importance de cet écosystème et de les aider à mettre en place des mécanismes de conservation efficaces.
Des milliers de volontaires, principalement des jeunes volontaires, du Croissant-Rouge comorien animeront des sessions de formation et de sensibilisation sur la conservation des sols cultivables et la protection des mangroves contre les effets du changement climatique. Ces sessions se dérouleront sur un an et concerneront les habitants des trois grandes îles du pays : Ngazidja, Anjouan et Mohéli.
C’est la première fois que j’ai eu la chance de soumettre un projet comme celui-ci. Je suis ravie de pouvoir mettre en pratique mes connaissances. Et de participer à la préservation des mangroves de mon pays. Je voudrais dire aux jeunes qui n’osent pas encore franchir le pas qu’il y a une première fois à tout, il est donc temps d’avoir confiance en nos capacités.
Kalathoumi | Croissant-Rouge Comorien
La FICR est convaincue du potentiel des jeunes volontaires et de leur capacité à apporter des changements positifs et percutants dans leurs communautés. C’est pourquoi il est important de soutenir de telles initiatives, notamment celles liées à la réduction des risques climatiques. Ce projet bénéficiera donc du soutien technique et financier de Limitless, l’Académie de l’innovation de la FICR.
Source : https://www.ifrc.org/article/comoros-young-people-are-heart-climate-risk-reduction